Depuis sa mise en place en mars 2022, le Contrat d’Engagement Jeune (CEJ) est devenu l’un des leviers majeurs pour soutenir les jeunes sans emploi ni formation, dits “hors du radar” ou “NEET” (Not in Education, Employment or Training), vers un parcours d’insertion dynamique. Selon la DARES, près de 400 000 jeunes étaient concernés en France au lancement du dispositif (DARES). Dans le Val-d’Oise, qui compte plus de 150 000 jeunes de moins de 29 ans, le CEJ est un outil phare pour accompagner localement cette jeunesse aux parcours variés.
À la différence des dispositifs antérieurs, le CEJ offre à chaque jeune un accompagnement sur-mesure, intensif (jusqu’à 15 à 20 heures d’activités par semaine) et sécurisé. Ce contrat n’est pas uniquement une aide financière : c’est un engagement réciproque entre le jeune et la mission locale, qui mobilise tous ses moyens pour l’accompagner jusqu’à l’emploi ou la formation durable.
L’accès au CEJ est ouvert aux jeunes remplissant les conditions suivantes :
Bon à savoir : il n’est pas nécessaire d’être inscrit à Pôle Emploi pour accéder au CEJ via une mission locale. Par ailleurs, les profils prioritaires restent les jeunes décrocheurs, sans diplôme ou rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières (source : Ministère du Travail).
Les missions locales du Val-d’Oise sont implantées à travers l’ensemble du territoire : Pontoise, Argenteuil, Sarcelles, Garges, Ermont, Persan pour n’en citer que quelques-unes. Leur force, c’est la connaissance du tissu local et des réalités jeunes du département.
La première étape, c’est de se rapprocher de la mission locale la plus proche de son domicile ou de son lieu de vie (voir la carte sur mission-locale.fr). Dans le Val-d’Oise, treize missions locales couvrent l’ensemble du département. Leur périmètre d’action est souvent calé sur les bassins d’emploi. Par exemple, un jeune de Montmorency dépendra de la Mission Locale Vallée de Montmorency-Argenteuil, alors qu’un jeune de Gonesse relèvera de la structure Gonesse Goussainville.
Le premier entretien, souvent appelé “entretien de diagnostic”, est capital. Il s’agit de vérifier l’éligibilité mais aussi d’échanger sur les attentes, les besoins et les projets du jeune. En 2023, la durée moyenne d’attente pour un premier rendez-vous était inférieure à 8 jours dans plus de la moitié des missions locales du Val-d’Oise (source : UNAFO).
Quelques documents incontournables seront nécessaires pour débuter le parcours :
Après analyse du dossier et validation de l’éligibilité, la mission locale propose une signature du Contrat d’Engagement Jeune. Ce contrat, signé entre le jeune, son conseiller référent et la structure, fixe les engagements réciproques : nature des activités prévues, modalités de suivi et droits à indemnités. La durée du CEJ est de 6 à 12 mois, renouvelable dans certaines situations.
Le CEJ repose sur deux piliers : l’engagement actif du jeune, et l’accompagnement intensif de la structure. Concrètement, le jeune s’engage à :
En retour, la mission locale s’engage à :
Cet équilibre est la clef pour maximiser les chances d’atteindre l’objectif du contrat : une insertion professionnelle ou un retour en formation durable (données et cadre officiel sur travail-emploi.gouv.fr).
Après la signature du contrat, le parcours démarre. Concrètement, voici les grandes étapes fréquemment rencontrées par les jeunes en CEJ dans le Val-d’Oise :
Un point important : en 2023, le taux de sortie positive (emploi ou formation durable) après un CEJ était de 47% en Île-de-France, soit quasiment la moitié des jeunes accompagnés (source : Gouvernement.fr).
L’indemnité, jusqu’à 528,56 € par mois en 2024, est versée sous conditions de ressources et de présence effective aux activités proposées par la mission locale. Elle est non imposable et n’affecte pas le droit à d’autres aides sociales (APL, RSA jeune, bourses CROUS…).
Certaines situations permettent un cumul partiel avec des petits contrats courts ou des missions d’intérim, mais il est indispensable d’informer régulièrement le conseiller de son évolution de situation.
L’indemnité est financée par l’État mais gérée localement, ce qui garantit une réactivité et la possibilité d’adapter rapidement l’accompagnement aux besoins du jeune.
Oui : le CEJ est ouvert jusqu’à 29 ans pour les jeunes reconnus en situation de handicap. Les missions locales sont également formées pour accompagner des jeunes ayant des contraintes spécifiques (jeunes parents isolés, réfugiés statutaires, mineurs non accompagnés…) : la personnalisation est la règle, pas l’exception.
La grande majorité des missions locales du Val-d’Oise proposent aujourd’hui une présence numérique renforcée : prises de rendez-vous en ligne, messageries sécurisées, Facebook Messenger, WhatsApp, plateformes dédiées (type IJ Île-de-France). Certains ateliers et suivis peuvent même être effectués à distance en visio, pour lever les freins liés à la mobilité ou à une situation de santé.
Les personnes ayant des difficultés d’accès à Internet peuvent bénéficier d’un accompagnement spécifique lors de leur passage en mission locale : mise à disposition de postes informatiques, aide administrative, médiation numérique.
Le retour d’expérience des jeunes accompagnés illustre la réalité et la diversité des parcours. À titre d’exemple, sur l’année 2023, près de 3 500 jeunes ont bénéficié du CEJ via les missions locales du Val-d’Oise (source : Conseil départemental), dont plus de 40% sur les zones rurales. Cela montre que le dispositif n’est pas réservé aux grandes agglomérations.
Quelques bonnes pratiques relevées par les professionnels de terrain :
Les professionnels insistent aussi sur la souplesse des parcours proposés : le CEJ peut accélérer un retour rapide à l’emploi, ou servir de coup de pouce sur la confiance en soi, la santé, la mobilité, selon les besoins.
Enfin, partager l’information, cela peut aussi créer des déclics : chaque jeune, chaque famille, chaque professionnel du Val-d’Oise peut contribuer à ouvrir l’accès au CEJ. Que ce soit pour soi, pour un proche ou dans le cadre de son métier, l’essentiel est de ne pas rester seul(e) et d’oser pousser la porte de la mission locale. Ce dispositif a fait ses preuves, il n’attend plus que vous !
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